Au petit matin du 30 avril 1975, les chars de l’armée nord-vietnamienne entrent dans Saigon. Après des semaines de combats acharnés aux abords de la ville, la capitale du Sud Viêtnam se rend. Quelques heures plus tard, le drapeau du Front national de libération, surnommé Viêt-cong, est hissé sur le palais présidentiel. Pour certains, Saigon est tombée ; pour d’autres, elle est enfin libre. La guerre du Viêtnam est finie. Dans la panique générale, les derniers soldats américains sont évacués à bord d’hélicoptères surchargés, tandis que des milliers de Sud-Vietnamiens se bousculent pour essayer d’embarquer eux aussi et de fuir le pays. Après trois décennies de guerre, le pays entame sa réunification sous la bannière communiste.
Pourquoi le Viêtnam était-il divisé ?
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, le leader communiste vietnamien Hô Chi Minh revendique l’indépendance de son pays. La France, présente dans le pays depuis près d’un siècle, veut préserver son empire colonial et refuse : la guerre d’Indochine éclate. Elle durera huit ans, jusqu’à ce que, en 1954, l’armée française soit battue à Diên Biên Phu.
A l’image des deux superpuissances hostiles qui se font face sur la scène internationale, le Viêtnam est alors partagé en deux territoires : au Nord, un régime communiste sous influence soviétique ; au Sud, un régime autoritaire soutenu par les Américains. La paix est fragile : des tensions de plus en plus graves éclatent entre le Nord et le Sud. En 1960, les réseaux communistes s’organisent pour former le Front national de libération. Leur objectif : appeler tous les Vietnamiens à l’insurrection et réunifier le pays.
Les Américains contre les communistes
La progression du communisme au Viêtnam inquiète les Etats-Unis qui redoutent une chute en cascade des derniers régimes pro-occidentaux de la région. Le 7 août 1964, le président Lyndon Johnson lance une première série de raids aériens. Moins d’un an plus tard, 200 000 marines débarquent sur le territoire pour soutenir leurs alliés sud-vietnamiens. La guérilla cède la place à une guerre d’une violence inouïe. L’armée américaine bombarde ses ennemis au napalm.
Mais le Front National de Libération ne cède pas, notamment grâce à l’aide matérielle de l’URSS et de la Chine. La superpuissance américaine, qui pensait triompher en quelques mois, s’enlise dans une guerre inhumaine et barbare. Véritable carnage dans une jungle à des milliers de kilomètres des Etats-Unis, le conflit devient très vite impopulaire. Les images atroces, filmées par des reporters du monde entier, scandalisent la jeunesse américaine qui dénonce un conflit injuste : le petit pays d’Asie contre la première armée du monde. Peu à peu, les manifestations se multiplient et se propagent à l’étranger.
Mais la guerre continue… En 1968, alors que plus de 500 000 marines sont présents dans le pays, l’offensive du Têt marque pourtant un tournant décisif.
Qu’est-ce que l'offensive du Têt ?
En janvier 1968, alors que commence le Têt - la trêve du Nouvel An - les Nord-Vietnamiens lancent une offensive brutale, prenant leurs adversaires par surprise. Les communistes ne parviennent pas à faire tomber le régime, mais le choc de l’offensive est considérable. L’opinion américaine comprend que la guerre est loin d’être gagnée, contrairement à ce que le gouvernement américain ne cesse d’affirmer.
Le président Johnson, discrédité, annonce qu’il ne se représentera pas et engage l’ouverture des négociations. En janvier 1973, les accords de Paris marquent la fin officielle de l’intervention militaire américaine. Pourtant, les Etats-Unis continuent de soutenir leurs alliés jusqu’à leur défaite à Saigon en 1975.
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Pourquoi le Viêtnam était-il divisé ?
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, le leader communiste vietnamien Hô Chi Minh revendique l’indépendance de son pays. La France, présente dans le pays depuis près d’un siècle, veut préserver son empire colonial et refuse : la guerre d’Indochine éclate. Elle durera huit ans, jusqu’à ce que, en 1954, l’armée française soit battue à Diên Biên Phu.
A l’image des deux superpuissances hostiles qui se font face sur la scène internationale, le Viêtnam est alors partagé en deux territoires : au Nord, un régime communiste sous influence soviétique ; au Sud, un régime autoritaire soutenu par les Américains. La paix est fragile : des tensions de plus en plus graves éclatent entre le Nord et le Sud. En 1960, les réseaux communistes s’organisent pour former le Front national de libération. Leur objectif : appeler tous les Vietnamiens à l’insurrection et réunifier le pays.
Les Américains contre les communistes
La progression du communisme au Viêtnam inquiète les Etats-Unis qui redoutent une chute en cascade des derniers régimes pro-occidentaux de la région. Le 7 août 1964, le président Lyndon Johnson lance une première série de raids aériens. Moins d’un an plus tard, 200 000 marines débarquent sur le territoire pour soutenir leurs alliés sud-vietnamiens. La guérilla cède la place à une guerre d’une violence inouïe. L’armée américaine bombarde ses ennemis au napalm.
Mais le Front National de Libération ne cède pas, notamment grâce à l’aide matérielle de l’URSS et de la Chine. La superpuissance américaine, qui pensait triompher en quelques mois, s’enlise dans une guerre inhumaine et barbare. Véritable carnage dans une jungle à des milliers de kilomètres des Etats-Unis, le conflit devient très vite impopulaire. Les images atroces, filmées par des reporters du monde entier, scandalisent la jeunesse américaine qui dénonce un conflit injuste : le petit pays d’Asie contre la première armée du monde. Peu à peu, les manifestations se multiplient et se propagent à l’étranger.
Mais la guerre continue… En 1968, alors que plus de 500 000 marines sont présents dans le pays, l’offensive du Têt marque pourtant un tournant décisif.
Qu’est-ce que l'offensive du Têt ?
En janvier 1968, alors que commence le Têt - la trêve du Nouvel An - les Nord-Vietnamiens lancent une offensive brutale, prenant leurs adversaires par surprise. Les communistes ne parviennent pas à faire tomber le régime, mais le choc de l’offensive est considérable. L’opinion américaine comprend que la guerre est loin d’être gagnée, contrairement à ce que le gouvernement américain ne cesse d’affirmer.
Le président Johnson, discrédité, annonce qu’il ne se représentera pas et engage l’ouverture des négociations. En janvier 1973, les accords de Paris marquent la fin officielle de l’intervention militaire américaine. Pourtant, les Etats-Unis continuent de soutenir leurs alliés jusqu’à leur défaite à Saigon en 1975.
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