18.12.2013 Denis Verloes
Il faisait chaud ce matin là à Marseille, quand nous sommes partis à la rencontre des régionaux de l'étape: One of Us. La petite bande du chanteur Christophe Rodriguez réglée comme du papier à musique par son batteur Fabrice Di Mondo, manager du collectif, préparait le concert du soir à l'Espace Julien, salle mythique de l'underground phocéen.
Malgré l'échéance proche d'un concert important pour l'avenir immédiat du groupe, malgré la chaleur et malgré ma propension à casser le matériel de tournage en plein milieu de l'enregistrement, les One of Us se sont montrés d'une disponibilité à toutes épreuve; témoignage discret de la bouteille et du professionnalisme de ces musiciens qui n'en sont pas individuellement à leur coup d'essai.
Sur le papier, One of Us a comme un parfum de bégaiement historique. Voici un groupe emmené par un chanteur mûr au regard perçant, doté une session rythmique impressionnante d'efficacité, qui chante en anglais dans le texte des titres qu'on croirait avoir été écrits au siècle dernier pour Bruce Springsteen.
Sauf que voilà, en musique, le papier on s'en fout. Il suffit de quelques minutes en la compagnie des gaillards dans la fleur de l'âge, pour se rendre compte qu'un morceau (qu'on découvrira en concert "vrai" quelques heures plus tard) de One of Us c'est avant tout un concentré mélodique extrêmement efficace, classique dans sa forme oui mais redoutable quand il s'agit de chercher à se le sortir du ciboulot: opération quasiment impossible.
One of Us convoque mes années de jeunesse dans les années 80. Quand les formations tenaient sur une signature vocale, une intensité remarquable et de mélodies bien trempées. En fait, de redite historique, il n'y en a pas vraiment. Juste une légère saveur de madeleine de Proust, pâte aérée et travaillée par les pâtissiers musicaux. Ecouter One of Us, c'est renouer avec un temps où la musique s'écoutait au fond des bars enfumés, où on parlait à l'oreille des filles en tentant de crier plus fort que l'ampli, et où parfois on buvait une ou deux boissons anisées de trop.
Jamais l'expression "simple mais efficace" n'a aussi bien été incarnée à mes yeux. Jamais dans tout notre périple marseillais, le mot hospitalité sudiste n'a-t-elle trouvé plus jolie illustration. Ces Marseillais là ont du coeur. Et en fait, ça s'entend.
Il faisait chaud ce matin là à Marseille, quand nous sommes partis à la rencontre des régionaux de l'étape: One of Us. La petite bande du chanteur Christophe Rodriguez réglée comme du papier à musique par son batteur Fabrice Di Mondo, manager du collectif, préparait le concert du soir à l'Espace Julien, salle mythique de l'underground phocéen.
Malgré l'échéance proche d'un concert important pour l'avenir immédiat du groupe, malgré la chaleur et malgré ma propension à casser le matériel de tournage en plein milieu de l'enregistrement, les One of Us se sont montrés d'une disponibilité à toutes épreuve; témoignage discret de la bouteille et du professionnalisme de ces musiciens qui n'en sont pas individuellement à leur coup d'essai.
Sur le papier, One of Us a comme un parfum de bégaiement historique. Voici un groupe emmené par un chanteur mûr au regard perçant, doté une session rythmique impressionnante d'efficacité, qui chante en anglais dans le texte des titres qu'on croirait avoir été écrits au siècle dernier pour Bruce Springsteen.
Sauf que voilà, en musique, le papier on s'en fout. Il suffit de quelques minutes en la compagnie des gaillards dans la fleur de l'âge, pour se rendre compte qu'un morceau (qu'on découvrira en concert "vrai" quelques heures plus tard) de One of Us c'est avant tout un concentré mélodique extrêmement efficace, classique dans sa forme oui mais redoutable quand il s'agit de chercher à se le sortir du ciboulot: opération quasiment impossible.
One of Us convoque mes années de jeunesse dans les années 80. Quand les formations tenaient sur une signature vocale, une intensité remarquable et de mélodies bien trempées. En fait, de redite historique, il n'y en a pas vraiment. Juste une légère saveur de madeleine de Proust, pâte aérée et travaillée par les pâtissiers musicaux. Ecouter One of Us, c'est renouer avec un temps où la musique s'écoutait au fond des bars enfumés, où on parlait à l'oreille des filles en tentant de crier plus fort que l'ampli, et où parfois on buvait une ou deux boissons anisées de trop.
Jamais l'expression "simple mais efficace" n'a aussi bien été incarnée à mes yeux. Jamais dans tout notre périple marseillais, le mot hospitalité sudiste n'a-t-elle trouvé plus jolie illustration. Ces Marseillais là ont du coeur. Et en fait, ça s'entend.
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