Du simple au double… A l’image de ces interminables files d’étudiants vues lors des distributions alimentaires gratuites, les épiceries solidaires connaissent elles aussi une hausse sensible de leur fréquentation. Dans le réseau des épiceries AGORAé, lancées par la Fédération des Associations Générales Etudiantes (FAGE) en 2011, les bénéficiaires n’ont jamais été aussi nombreux depuis que la crise engendrée par l’épidémie de Covid-19 a commencé. « Sur les 24 AGORAé en France, il y avait entre 6000 et 7000 jeunes bénéficiaires », explique Aymeric Corbé, vice-président en charge de l’Innovation sociale au bureau national de la FAGE. « Avec la crise, on est passés à plus de 13 000, bientôt 14 000… » Le but de ces épiceries est simple : venir en aide aux étudiants les plus précaires en leur proposant, après acceptation de leur dossier, des produits vendus entre 10% et 30% de leur valeur réelle. Et le constat est simple : il y a de plus en plus d’étudiants dans le besoin.
Sur le campus de l’université Paris-Nanterre, Sarah, co-présidente de l’AGORAé locale, peut en attester : elle compte aujourd’hui 112 bénéficiaires (y compris les dossiers en cours), contre une trentaine avant l’été. Depuis novembre, et comme certains bâtiments de la fac sont fermés, les modalités ont changé et l’épicerie, à défaut d’ouvrir régulièrement son local, propose une distribution gratuite à ses bénéficiaires tous les vendredis. Mélissa, étudiante en Anglais, a déjà fait plusieurs distributions alimentaires depuis le début de la crise. Ici, c’est sa première. « On travaille un peu moins, il y a un peu plus de stress… C’est un peu plus dur à gérer. Donc qu’il y ait des distributions sur le campus qui nous permettent de faire des économies, c’est génial », confie-t-elle, son sac de provisions sous le bras, qui lui permettra de tenir « au moins une bonne semaine ».
Sur le campus de l’université Paris-Nanterre, Sarah, co-présidente de l’AGORAé locale, peut en attester : elle compte aujourd’hui 112 bénéficiaires (y compris les dossiers en cours), contre une trentaine avant l’été. Depuis novembre, et comme certains bâtiments de la fac sont fermés, les modalités ont changé et l’épicerie, à défaut d’ouvrir régulièrement son local, propose une distribution gratuite à ses bénéficiaires tous les vendredis. Mélissa, étudiante en Anglais, a déjà fait plusieurs distributions alimentaires depuis le début de la crise. Ici, c’est sa première. « On travaille un peu moins, il y a un peu plus de stress… C’est un peu plus dur à gérer. Donc qu’il y ait des distributions sur le campus qui nous permettent de faire des économies, c’est génial », confie-t-elle, son sac de provisions sous le bras, qui lui permettra de tenir « au moins une bonne semaine ».
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