«Un effet de mode, un échec» : ce maire met fin aux 30 km/h dans sa ville

Une mesure « à la mode » qui s’est soldée « par un échec ». Trois ans après, le maire de la commune de Triel-sur-Seine a finalement abandonné la limitation à 30 km/h, mise en place par son prédécesseur, pour revenir à 50 dans une large partie de la ville. Une marche arrière rarissime, à contre-courant des communes d’Île-de-France qui sont de plus en plus nombreuses à ralentir la vitesse de leurs administrés pour lutter contre la pollution, le bruit et les accidents. « Il y a beaucoup de villes qui veulent passer à 30. Sauf qu’on n’a pas forcément toutes le même urbanisme… Et donc les mêmes risques », justifie Cédric Aoun. « En 2019, ils ont oublié qu’il y a beaucoup de départementales, notamment sur Triel, des axes sur lesquelles on peut facilement rouler à 70 km/h », argumente l’édile en pointant du doigt l’augmentation des « risques » pour les habitants et les automobilistes. « Vous avez toujours des gens qui veulent aller plus vite, vous doubler. Alors qu’il est par exemple difficile de doubler dans la rue Paul-Doumer », abonde Philippe, un habitant, en désignant d’un coup de tête l’axe, plutôt étroit, qui traverse le centre-ville. « C’est vrai que sur une certaine portion de la ville, c’était assez lent », reconnaît Catherine, une autre habitante, en soulignant toutefois l’aspect sécuritaire du passage à 30 km/h pour « tous les piétons et les vélos ». Un reportage à voir dans la vidéo en tête d’article.