Transports : l’hydrogène, le futur du taxi parisien ?

Ils sont encore peu nombreux mais ils devraient se multiplier dans les mois et les années à venir. Environ 200 taxis roulent aujourd’hui à l’hydrogène dans Paris mais HysetCo, l’opérateur de cette flotte d’un genre nouveau, en promet des milliers à l’horizon 2024. Cette entreprise, dont les actionnaires sont Total Energie, Air Liquide, Toyota, Kouros et Step, va également augmenter son nombre de stations de distribution d’hydrogène en Ile-de-France. Au nombre de trois actuellement, HysetCo s’est fixé l’objectif d’une douzaine dans deux ans. Une nouvelle station va d’ailleurs être mise en service, courant juin, Porte de Saint-Cloud (Paris 16 e). Ce site, qui aura la particularité de distribuer mais aussi de produire de l’hydrogène, a nécessité un investissement de près de 15 millions d’euros, avec le soutien de l’Etat, qui a récemment déployé un plan de 7,2 milliards d’euros pour développer la filière en France. Pour inciter les premiers chauffeurs de taxis à franchir le cap, HysetCo propose d’ailleurs une formule comprenant la location du véhicule, l’assurance et de l’hydrogène correspondant à plusieurs dizaines de milliers de kilomètres. Quasi-exclusivement utilisé par des véhicules professionnels, ce gaz a l’avantage de ne pas émettre de particules et de permettre une recharge beaucoup plus rapide que la batterie d’une voiture électrique. Sauf que la production d’hydrogène en elle-même est souvent, pour l’instant, émettrice de Co2. L’hydrogène qui en résulte est alors qualifié d’hydrogène « gris ». Mais sur son site de Saint-Cloud, HysetCo va utiliser de l’électricité « bas carbone », distribuée sur le réseau grand public. En attendant peut-être, d’y produire un hydrogène complètement « vert », alors que partout en Europe, des investissements colossaux se multiplient pour permettre l’essor d’un hydrogène neutre pour l’environnement.