Le sociologue Smaïn Laacher travaillait sur l’immigration et les déplacements de populations jusqu’au jour où le Haut commissariat aux réfugiés lui propose d’être un de ses représentants auprès de la Cour nationale du droit d’asile. Il s’agit d’étudier avec le juge l’ultime recours des requérants déboutés du droit d’asile en première instance. Comment décider du destin d’une femme ou d’un homme qui le plus habituellement ne parle pas le français, mais doit emporter l’intime conviction des juges que sa vie est en danger dans son pays d’origine ? Comment un juge peut-il se faire comprendre quand il est impossible de traduire laïcité en bengali ou en arabe dialectal ? Qu’est-ce qu’une preuve lorsque le juge doit se fonder sur la seule bonne foi du requérant ? Smaïn Laacher raconte cette expérience inédite dans Croire à l’incroyable un sociologue à la Cour nationale du droit d’asile (éditions Gallimard Essais).
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