#MOE - L'expo "Good dreams, Bad dreams" à la fondation Aïshti à Beyrouth

La Fondation Aïshti a ouvert ses portes le 25 octobre 2015, au cœur d'un centre commercial de luxe à Beyrouth. Conçu par l'architecte britannique David Adjaye, le bâtiment a coûté plus de 100 millions de dollars et abrite, outre une galerie marchande, la collection privée de Tony Salamé sur 4 000 mètres carrés d'espace d'exposition. Ici, se côtoient le monde du luxe et de l'art. Son exposition "Good dreams, Bad dreams", donne à voir une vision acerbe et sans concession de l'Amérique, par des artistes de renommée internationale. Reportage de Wissam Charaf pour TV5MONDE dans ce lieu hors-norme avec son propriétaire.
À l'entrée nord de Beyrouth, face à la mer, ce bâtiment abrite la Fondation Aïshti. Un musée, mais avant tout un concept. Car à l'intérieur, l'espace est dévolu à moitié à une galerie marchande de luxe, tandis que l'autre moitié abrite la collection d'art contemporain de son fondateur Tony Salamé. Un homme d'affaires prospère qui ne se lasse pas de faire découvrir ce lieu pas comme les autres à des visiteurs des quatre coins du globe.
Tony Salamé - Fondation Aïshti :
"On peut visiter la Fondation, on peut déjeuner, on peut faire une séance de sport. Donc, notre idée c'est surtout de créer un endroit de vie. Un endroit où les gens peuvent faire cette expérience, et où la meilleure partie de cette expérience est certainement de se trouver devant une toile."
Des toiles, et pas des moindres. Car ici, les œuvres de Julian Schnabel côtoient celles d'Urs Fisher ou de Danh Vo. Et Dans un pays aussi instable politiquement que le Liban, l'obtention de ces œuvres de la part des artistes tient à elle seule de la performance.
Tony Salamé - Fondation Aïshti :
"Au début, on a commencé à collectionner. Même s'il y a un fil conducteur, mais on ne se rend pas compte de ce qu'on est en train de faire jusqu'au moment où on a un curator, un conservateur qui nous aide et qui nous organise un peu les idées. On se rend compte que ça a vraiment une âme."
L'exposition actuelle intitulée "Good dreams, Bad dreams" est un portrait au vitriol de l'Amérique contemporaine. Le rêve américain en prend un coup. Les œuvres rassemblées par le commissaire de l'exposition, Massimiliano Gioni reflètent une nation désabusée, bien avant l'élection de Donald Trump.
Tony Salamé - Fondation Aïshti :
"Quand on a commencé avec Massimiliano Gioni à mettre en place le livre et le show, lui, en tant qu'Italien qui a vécu en Amérique, il a eu cet œil critique envers une politique qui, de plus en plus, devient isolationniste."
Faire découvrir l'art contemporain au public libanais, tel est le credo de Tony Salamé qui, avec plus 3 000 œuvres collectionnées, fait se côtoyer sans complexe un curieux mélange d'art et de luxe.
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