Interview du groupe Roscoe
Avec le chanteur Pierre Dumoulin
A Bruxelles le 09 mars 2016
Interviewé par Valérie Cooreman
Photos Jean Marie Vanderzwalmen
Production et montage Olivier Radermecker (www.orsys-video.com)
www.soundingmag.com
Interview Roscoe group
With singer Pierre Dumoulin
In Brussels March 9, 2016
Interviewed by Valerie Cooreman
Photos Jean Marie Vanderzwalmen
Production and editing Olivier Radermecker (www.orsys-video.com)
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ROSCOE - INTERVIEW
Tout d’abord, Roscoe, c’est le nom que vous avez choisi en hommage au musicien bluegrass Roscoe Holcomb et à la chanson de Midlake, « Roscoe »... Est-ce le choix d’une profonde réflexion ou juste un clin d’œil ?
Si l’on devait cocher une case « genre musical », ce serait celle d’un assemblage éclectique d’électro-pop anglaise, plus mélancolique que dark, et de rock alternatif américain... C’est parfois trop complexe pour être clairement défini. L’on aurait plutôt envie de dire que vous êtes ce genre d’ovni qui continue de nous faire planer... Qu’en pensez-vous ?
Une chose est sûre, chacune de vos chansons nous emmène en des contrées lointaines et rêveuses d’une musique pour le moins introspective... C’est aussi exquis que douloureux... Je songe notamment à Shaped shades, Nights, Fresh Start, Edges... Encore que ce soit une constante sur votre dernier album « Mont Royal », sorti l’an dernier... On sent une volonté de sublimer par la musique les assauts du passé, ses tourments et ses peines. Est-ce exact ?
Deux albums déjà depuis votre formation en 2012, unanimement accueillis par la critique et le public. Dans l’entre-temps, vous avez enchaîné les festivals francophones en Belgique, les concerts sold out en clubs, le Printemps de Bourges, une tournée en France et au Canada, et une présence remarquée à l'Eurosonic... On ne peut nier votre envol dans le paysage musical belge, voire au-delà. Dans cet essor fou, le firmament n’est peut-être pas loin. Comment le vivez-vous ?
Cracks était déjà subjuguant, et Mont Royal se révèle être une pure merveille : pour que la magie opère, l'accent semble désormais porté sur plus de sobriété et de cohérence. Vous arborez une musicalité plus épurée, plus travaillée. Plus électronique aussi. Une architecture tout en mélodies mineures qui étincèlent au soleil, portées par des vocaux suaves, des guitares qui voltigent ici et là, se frottant à des claviers atmosphériques, et une section rythmique plus feutrée. Que de chemin parcouru depuis Cracks... Pourriez-vous développer ?
"Mont Royal" a été réalisé par Luuk Cox, qui a produit Stromae, Girls In Hawaii, My Little Cheap Dicatophone, Shameboy.... Ce n’est tout de même pas de la roupie de singe ! Dans quelle mesure cela vous a-t-il fait revoir votre mode créatif ?
Vos textes sont des lumières dans la nuit, des fragments de vies privées, des histoires de tout le monde, des mots savoureux et des maux d’amour... Est-ce vous, Pierre, qui écrivez tous les textes ? L’on sait que la dynamique d'un groupe est la manière dont il fonctionne. Quelles sont les interactions qui s’établissent entre vous et comment se prennent les décisions ?
A l’ombre d’un répertoire traditionnel, vous vous échappez vers une musique peuplée d’harmonies protéiformes, riches, inspirées, habitées, dont les influences semblent puiser dans le terreau de The National, My Morning Jacket... On note aussi des réminiscences de sonorités empruntées à Depeche Mode et Sigur Ros... Sont-ce là vos réelles influences ? Quels sont vos maîtres à penser ?
Originairement, vous nous avez confié ne pas être très attirés par la scène... Depuis, vous avez manifestement pris plaisir à goûter à cette idée... Quel bien-être en éprouvez-vous aujourd’hui, et comment voyez-vous les quelques années à venir ?
Auriez-vous l’un ou l’autre scoop à nous dévoiler ? Des dates de concert, un troisième album peut-être ?
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