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Explosion de la rue de Trévise : « Je préférerais ne plus être là plutôt que de vivre ça »

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De l’explosion, terrible, Amor Ben Taiziri se souvient de son visage en sang, aperçu dans un miroir, de sa main qui ne répond plus, des jambes mutilées d’Inès sa collègue. Puis il s’est réveillé deux jours plus tard sur un lit à l’hôpital. Il y a deux ans, Amor est à son travail, dans l’hôtel Ibis de la rue de Trevise lorsqu’une gigantesque explosion de gaz souffle tout ce quartier du 9ème arrondissement de Paris. Amor réchappe de la mort grâce à la présence d’esprit de son collègue qui lui fait un point de compression au niveau de sa carotide tranchée. Deux ans après cette terrible journée, l’ancien réceptionniste sait qu’il ne récupérera jamais plus à 100% l’usage de son bras. Son œil gauche a été remplacé par une prothèse. Amor souffre aussi de vertige. Il doit être accompagné par quelqu’un pour chaque geste de sa vie quotidienne. « Je n’ai plus aucun rêve, murmure ce père de famille de 3 enfants, pas de vacances et je ne peux rien offrir à mes enfants ». L’ancien employé d’hôtel n’a pas pu reprendre son métier. Il fait vivre sa famille avec 1200 euros par mois. « Nous, le personnel de l’hôtel, on est oublié », explique-t-il en ajoutant qu’il n’a toujours pas touché d’indemnisation. Ils ont réparé les fenêtres de l’hôtel, mais ils nous ont oublié ! » Voici son témoignage.
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Documentaire
Mots-clés
explosion rue de trevise, Amor Ben Taiziri, gaz
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