« Les blessés de guerre sont avant tout des poly-traumatisés, victimes d'une explosion dans près de 2/3 des cas, ou de traumatismes pénétrants par balles dans 1/3 des cas. Ce sont des patients extrêmement et hémorragiques, en état de choc et qui ont un risque de mourir dans les toutes premières heures. » Habitué à prendre en charge les militaires blessés au cours d'opérations extérieures (Chammal, Barkhane - notamment-), le médecin en chef Mathieu a changé de type de patients depuis le covid-19. Anesthésiste et réanimateur, il a, pour la première fois, volé (littéralement) au secours de civils, et ce, sur le sol français. Nom de mission ? « Résilience. » L'armée française est équipée d'avions spécialisés, capables d'être transformés en « hôpital volant » en seulement 24 heures si l'alerte est donnée. Le Phénix A330 est l'un de ces avions : il peut parcourir jusqu'à 10 000 kilomètres et transporter 12 blessés légers. Un savoir-faire jalousement partagé avec les États-Unis au niveau international. Chaque année, 700 à 800 soldats sont évacués via le dispositif « Morphée » (pour Module de Réanimation pour patient à Haute Elongation d'Evacuation). Mais en mars 2020, lorsque les hôpitaux du Grand Est ont été débordés par la vague de Covid-19, les ARS ont demandé à l’État Major de mettre à disposition sa flotte. Une première. Les entreprises de transports privées, de plus petit gabarit, du type Samu, ne suffisent plus. www.lepoint.fr
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