« Là on ne va pas passer au milieu de la zone rouge, on va faire le tour car c’est un coin chassé », explique Camille, les yeux rivés sur son téléphone. Sur l’écran, une carte similaire à celle de Google maps et géolocalisant sa position montre une zone en rouge dans un massif forestier. D’une pression du doigt, la jeune femme clique dessus, et un pictogramme indiquant « chasse en cours de 9 heures à 17 heures » apparaît. « À chaque fois que je prends ma voiture, j’utilise l’application Melckone pour ne pas traverser une zone de chasse », témoigne l’illustratrice et militante au sein du collectif « Ruraux pas chasseurs ». « J’ai toujours peur quand je croise des chasseurs. J’ai peur d’une balle perdue, j’ai peur qu’ils confondent mon chien avec un sanglier… J’ai peur qu’ils me confondent avec un sanglier », confie l’habitante de Seine-et-Marne. Idem quand elle se balade dans les forêts bordant sa maison : Camille consulte systématiquement l’application avant d’entamer sa promenade. Lancé en 2018, Melckone compte 25 000 téléchargements et est utilisé dans environ 500 zones de chasse, selon son fondateur, Pierrick Le Cunff, lui-même chasseur. L’application fonctionne un peu à la manière de Waze. Les chasseurs signalent ainsi le lieu de leur chasse, sa date et sa plage horaire. « On l’a conçu comme les applications routières pour signaler les radars », détaille Pierrick, qui plaide pour un « partage équitable » des forêts. « Le promeneur qui rencontre un aléa en se baladant peut aussi signaler une chasse en cours, un arbre tombé… », poursuit-il. Un reportage à voir dans la vidéo en tête d’article.
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