Elle n’a jamais mis un pied dans l’espace et pourtant Jeanne Morel quitte régulièrement la terre ferme pour s’envoler un peu plus haut dans le ciel… et danser en apesanteur. Depuis 2016, cette danseuse de l’extrême, fraîchement nommée membre de l’Unesco au Conseil international de la danse et qui aime performer au milieu des volcans, sous la mer ou en haute-montagne, collabore avec le Centre national d'études spatiales (CNES) et l’Agence spatiale européenne (ESA) sur ces vols Zéro-G, qui proposent de recréer les conditions de micro-gravité à bord d’un Airbus A300.
Avec son associé et architecte Paul Marlier, chargé de capter les mouvements de son corps et de son cerveau lorsqu’elle improvise une chorégraphie en apesanteur, Jeanne livre les résultats de ses données aux ingénieurs, aux médecins et astronautes des deux agences - et même à des psychologues de la Nasa - qui cherchent à en savoir un peu plus sur la capacité du corps humain à commander ses gestes - précis dans le cas d’une danseuse entraînée - dans un milieu qui n’est plus soumis à la gravité terrestre. « C’est un merveilleux trait d’union entre l’art et la science.
D’un côté, nous créons avec mon associé des œuvres d’art numériques poétiques basées sur les mouvements de mon corps en micro-gravité, de l’autre, les chercheurs étudient la psychomotricité en apesanteur », explique-t-elle. Les premiers résultats de l’étude, toujours en cours, ont déjà démontré la création de nouvelles connexions dans le cerveau de Jeanne. « On étudie plus précisément les zones qui se sont activées via mes émotions, au cours d’une chorégraphie », précise-t-elle. A terme, les données exploitées pourraient permettre, selon Jeanne, d’imaginer des applications qui serviraient, par exemple, à des personnes tétraplégiques. « Elles pourraient choisir des couleurs, des mouvements et d’une certaine manière danser même dans un corps confiné en activant certaines zones du cerveau ». Lorsqu’on lui demande si elle rêve un jour de partir danser dans l’espace, le vrai, Jeanne n’écarte pas l’idée. « Je ne
sais pas. Pourquoi pas. Il faudrait que cela ait un sens. Moi, je me vois plus dans une quête spatiale. Pas dans la conquête spatiale. Je reste une danseuse des espaces », sourit-elle.
#espace #danse #gravité #zeroG #nasa #esa #jeannemorel
Avec son associé et architecte Paul Marlier, chargé de capter les mouvements de son corps et de son cerveau lorsqu’elle improvise une chorégraphie en apesanteur, Jeanne livre les résultats de ses données aux ingénieurs, aux médecins et astronautes des deux agences - et même à des psychologues de la Nasa - qui cherchent à en savoir un peu plus sur la capacité du corps humain à commander ses gestes - précis dans le cas d’une danseuse entraînée - dans un milieu qui n’est plus soumis à la gravité terrestre. « C’est un merveilleux trait d’union entre l’art et la science.
D’un côté, nous créons avec mon associé des œuvres d’art numériques poétiques basées sur les mouvements de mon corps en micro-gravité, de l’autre, les chercheurs étudient la psychomotricité en apesanteur », explique-t-elle. Les premiers résultats de l’étude, toujours en cours, ont déjà démontré la création de nouvelles connexions dans le cerveau de Jeanne. « On étudie plus précisément les zones qui se sont activées via mes émotions, au cours d’une chorégraphie », précise-t-elle. A terme, les données exploitées pourraient permettre, selon Jeanne, d’imaginer des applications qui serviraient, par exemple, à des personnes tétraplégiques. « Elles pourraient choisir des couleurs, des mouvements et d’une certaine manière danser même dans un corps confiné en activant certaines zones du cerveau ». Lorsqu’on lui demande si elle rêve un jour de partir danser dans l’espace, le vrai, Jeanne n’écarte pas l’idée. « Je ne
sais pas. Pourquoi pas. Il faudrait que cela ait un sens. Moi, je me vois plus dans une quête spatiale. Pas dans la conquête spatiale. Je reste une danseuse des espaces », sourit-elle.
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